L’été, c’est l’amour à la plage mais pas forcément sur le marché immobilier. Certains process de vente s'arrêtent car les vendeurs partent en vacances alors que d'autres s'accélèrent afin de finaliser les transactions avant la trêve estivale. Au milieu, les conseillers immobiliers doivent souvent changer leur organisation pour s'adapter aux exigences des uns et des autres. Voici 5 éléments clés à avoir en tête sur le marché lors de cette période un peu spéciale !
Nous avons déjà vu que l’immobilier est un marché cyclique. Les périodes de baisse et de hausse des prix se succèdent. Généralement ces périodes sont très longues, notamment si on les compare à d’autres cycles financiers comme la Bourse. En plus de ces cycles, il faut également tenir compte du fait que l’immobilier est un marché saisonnier. En fonction du mois de l’année, le volume de transaction et les prix n’évoluent pas de la même manière.
Par exemple, on sait que la plupart des familles avec des enfants souhaitent déménager pendant les grandes vacances scolaires. Ceci afin de privilégier un déménagement avant la rentrée scolaire pour une nouvelle classe en septembre. On a ainsi un pic du nombre de transactions officialisées durant l’été.
L’acte de vente est en moyenne signé 3 mois après la signature du compromis de vente. Cela signifie que la majorité des transactions se concluent au cours du 2ème trimestre (d’avril à juin). Il faut également noter l’effet du printemps et du retour des beaux jours après l’hiver. Cela influence le moral des ménages et les envies d’avancer dans ses projets.
On retrouve les mêmes pics et les mêmes creux que pour les transactions. Cet effet des saisons sur le marché immobilier et notamment sur les prix est loin d’être négligeable. L’écart le plus important se situe en Province où le prix d’une maison ou d’un appartement peut coûter près de 3 % moins cher sur un acte conclu définitivement au 1er trimestre par rapport au 3ème trimestre.
Comme vous vous en doutez, les délais de vente ont tendance à légèrement augmenter durant l’été. Les acheteurs et les vendeurs ont souvent prévu des départs en vacances qui peuvent retarder les visites ou même la signature de la promesse.
Pire encore, nos amis les notaires partent aussi généralement en vacances durant la période estivale. En tant que conseiller immobilier, vous devez absolument garder en tête que les différentes parties prenantes d’une transaction (courtiers, banques, assurances, notaires, etc.) sont moins disponibles durant cette période. Prenez le en compte et assurez-vous d’avoir les ressources nécessaires pour finaliser les transactions.
Si vous avez le mandat de vente d’une résidence secondaire, profitez de la trêve estivale pour multiplier le nombre de visites. La plupart de ces logements sont situés dans des villes dans lesquelles on observent une forte hausse du nombre d’habitants en juillet en aout.
Faites-en même un argument lors de la prise de mandat. Plutôt que de mettre en avant votre disponibilité de façon générale, expliquez au vendeur que vous resterez sur place pendant les vacances et que vous aurez donc plus de chance de lui trouver un acheteur au meilleur prix.
C’est malheureusement de moins en moins vrai à cause de la croissance des mandataires, mais historiquement il y avait un nombre réduit de professionnels de l’immobilier sur le terrain durant la trêve estivale. Autrement dit, les agences vitrées avaient tendance à fermer ou à fonctionner avec moins de personnes.
Depuis l’essor des réseaux de mandataires, cela est moins vrai. Ces conseillers rattachés à des réseaux sont 100% libres de leur organisation et nombreux sont les mandataires qui décalent leurs vacances en septembre ou qui les prennent en amont dès mai ou juin.