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Les banques ont faim ! 3 stratégies de conquête pour relancer le crédit immobilier

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20 mars 2024

Malgré la baisse des taux d’intérêt, on a eu droit à un mois de janvier encore morose sur le front du crédit immobilier : le montant des nouveaux crédits accordés à l'habitat, hors renégociations, est tombé à 7,6 milliards d'euros, contre 8,2 milliards en décembre 2023, du jamais vu depuis l'automne 2014. Le montant a été divisé par trois depuis le pic du printemps 2022, à plus de 22 milliards d'euros.

Pourtant, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, assure : "Les banques se sont remises en position de faire des crédits immobiliers".

Et on en veut pour preuve, plusieurs banques commerciales françaises mettent en œuvre des stratégies offensives pour attirer les clients. La Maison des Mandataires vous fait un petit récapitulatif afin de garder espoir et de redonner du baume au cœur à vos clients acheteurs qui peuvent parfois être désillusionés.

Toutefois, ne rêvons pas, la plupart de ces offres viennent s’adosser à la décision prise par le gouvernement de renforcer le prêt à taux zéro dans le projet de loi de finances pour 2024, un prêt qui permet de financer jusqu’à 40% de la transaction immobilière des ménages primo-accédants. Vous ne serez donc pas surpris si la majorité de ces mesures s’adresse aux primo-accédants, les principales victimes sur le marché immobilier de l’explosion des taux d’intérêt depuis 2 ans.

Néanmoins, il est utile de souligner ces 3 mesures un peu plus agressives que la moyenne de la part de banques commerciales bien installées dans le paysage français qui permettent de redonner du pouvoir d’achat immobilier à vos clients acquéreurs.

Le prêt évolutif à l’accession

Pour soutenir les jeunes de moins de 35 ans dans leur projet d'acquisition immobilière, la Caisse d'Épargne propose le "prêt évolutif à l'accession", conçu pour s'adapter à l'évolution des revenus et de la carrière professionnelle des emprunteurs. Ce prêt à taux fixe permet de débuter le remboursement avec des mensualités initiales réduites, qui augmenteront progressivement sur une durée pouvant aller jusqu'à 25 ans et "épouseront" l’évolution attendue des revenus de l’emprunteur. Cette structure de remboursement vise à faciliter l'accès à la propriété tout en tenant compte de la progression des revenus anticipée chez les jeunes adultes.

Elle permet également de "rester dans les clous" des prescriptions du HCSF, notamment en matière de plafonds de taux d’effort (fixé à 35% pour mémoire) au moment de l’octroi du crédit, tout en ayant une vision dynamique sur la durée de vie de l’emprunt et de s’affranchir d’une solution "gelée dans le temps".

Les prêts booster du prêt à taux zéro (PTZ) classique.

Plusieurs banques ont construit une offre sur le même principe : renforcer le financement disponible pour les acheteurs éligibles au PTZ classique en augmentant le financement global disponible pour l'achat immobilier, en complément des conditions avantageuses du PTZ. Il s’agit d’un emprunt sans intérêts pouvant atteindre 20 000 euros au maximum, et ce dans la limite de 10% du montant du financement immobilier, pour une durée d’emprunt de 20 ans maximum, le tout sans frais de dossier ! Cette solution peut faire économiser des milliers d'euros aux primo-accédants.

Au Crédit Agricole, cette offre s’appelle "Booster PTZ", tout simplement. A la Caisse d'Épargne, cela s’appelle le "Prêt Primo Jeunes 0%" et vise spécifiquement la catégorie de population de moins de 35 ans.

Les crédits sans apport

Dans le contexte actuel, cela rappelle "d’autres temps, d’autres mœurs"… un temps révolu… et pourtant, non, cela existe encore !

Pour rappel, l'apport personnel correspond à la somme dont dispose déjà l’acquéreur pour financer son projet immobilier. Elle peut être constituée en partie ou intégralement d’une donation, d’une rente, d’un héritage, de l’argent issu de la revente d’un bien ou encore d’épargne. La loi n’oblige pas à fournir un apport personnel minimum pour emprunter. Cependant, les banques demandent souvent de disposer d’au minimum 10 % du montant total de l’acquisition, même s’il ne s’agit pas d’une règle officielle. Il faut noter que ces 2 dernières années, le montant moyen de l’apport a augmenté d’environ 25%.

Si la plupart des établissements financiers peuvent se montrer frileux à l’idée d’accorder un crédit immobilier sans apport, ils acceptent sous certaines conditions d’octroyer des prêts aux ménages ne disposant pas de fonds propres pour financer leur projet, sur la base de profils bien définis. On parle alors généralement de prêt à 100 % ou à 110 %, les 10 % supplémentaires faisant référence aux frais d’acquisition.

C’est notamment le cas pour les primo-accédants ayant des profils type cadre supérieur ou dans les zones tendues pour les emprunteurs sollicitant un petit prêt, c’est-à-dire moins de 150.000€.

Ainsi les banques reviennent sur le marché, et avec des stratégies distinctes pour séduire les clients. Elles restent toujours très attentives au profil de leurs clients mais sont désormais prêtes à faire des efforts pour attirer et fidéliser celui qui rentre dans leur cible. Alors n’hésitez pas à faire jouer la concurrence, invitez vos clients acheteurs à tester leur banquier, et d’autres…

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