Les acheteurs ont-ils repris la main sur le marché ? S’il est trop tôt pour affirmer cela de manière générale, force est de constater que nous observons, sur certains marchés tendus, un changement d’attitude de la part des acquéreurs. Ils hésitent davantage avant de passer à l’acte et ils se montrent plus exigeants quant à la qualité des biens à vendre.
Nous ne pensons pas que ce phénomène soit de nature à bousculer l’équilibre offre/demande qui prévaut depuis quelques années, mais nous invitons chaque mandataire à prendre conscience des nouvelles attentes des acheteurs. Eléments de réponse ci-dessous.
Selon une étude du site Se Loger, 94% des acheteurs de résidence principale veulent un espace extérieur. La faute aux confinements successifs ? En partie. De nombreux français ont en effet pris conscience de l’inadaptabilité de leurs logements lors des périodes de fermeture qui ont prévalu au cours des derniers 18 mois. La possibilité de respirer l’air extérieur a manqué à beaucoup de nos compatriotes.
En conséquence, le demande pour des maisons individuelles a explosé depuis le début de l’année 2021. Selon un ensemble d’études réalisées par Opinionway pour SeLoger, plus de 50% des acquéreurs recherchent une maison, tandis que les appartements n’attirent qu’un acheteur sur quatre en moyenne.
Le développement massif du télétravail incite de nombreux acheteurs à demander une pièce en plus. Une famille avec deux enfants, dans laquelle un des deux parents souhaite télétravailler plusieurs jours par semaine, se tournera désormais plus vers un T5 que vers un T4.
De même, la possibilité d’occuper un logement disposant d’une chambre d’ami est de plus en plus valorisée par les acheteurs potentiels. La mobilité augmente chez les jeunes actifs et beaucoup d’entre eux souhaitent pouvoir héberger leurs proches dans les meilleures conditions.
Autre changement, 30% des acheteurs déclarent rechercher un bien dans une ville de moins de 20 000 habitants. C’est trois fois plus qu’il y a un an selon les données de Se Loger. Près d’un acquéreur sur cinq recherche en zone rurale, soit quatre fois plus qu’il y a 12 mois.
Ces recherches ne se traduisent pas toujours pas des acquisitions mais la tendance exprimée ici doit être prise en compte par les mandataires. Elle doit même être source d’opportunités quand on sait que les principaux réseaux sont plus dominants dans les zones rurales que dans les hypercentres des métropoles.