
Je suis arrivé un peu en avance ce matin-là, à la Porte de Versailles. Il y avait déjà du monde à l’entrée du pavillon 6. Certains pianotaient sur leur téléphone, badge autour du cou, d’autres discutaient stratégie autour d’un café. Moi, je regardais le programme imprimé à la hâte. Deux jours. Quarante conférences. Des centaines de stands. Et une certitude : je n’allais pas tout voir. Mais ce n’était pas grave.
Car ce que je viens chercher au RENT, ce n’est pas une checklist exhaustive. C’est une inspiration.
Dès l’entrée, c’est un choc. Des écrans partout, des logos de start-ups que je ne connais pas encore, des gens qui parlent CRM, IA, leads, signature électronique. Et moi, là-dedans, mandataire un peu old school mais de plus en plus curieux.
Je m’arrête devant un stand qui propose une solution de scoring prédictif pour les prospects vendeurs. Ça tombe bien, je galère un peu à qualifier mes contacts en ce moment. Le gars me fait une démo rapide. Intéressant. Peut-être même bluffant. Je repars avec une brochure, mais surtout avec une idée en tête : et si cette techno m’évitait toutes ces heures perdues à courir après des leads tièdes ?
Je croise une ancienne collègue, aujourd’hui chez un réseau concurrent. On discute outils, organisation, routines. Elle m’embarque vers le stand de son nouveau logiciel préféré : un truc tout-en-un pour gérer les mandats, les relances, les visites. L’interface est propre, intuitive. Je note le nom. Je sens déjà que je vais demander une démo à mon retour.
Juste à côté, une petite scène attire du monde. Une conférence est en cours. Je m’approche.
Le sujet ? “L’IA et la data au service de la transaction” — un thème phare du RENT 2024, qui devrait revenir en force en 2025. Sur scène, un panel d’intervenants : un fondateur de start-up, une dirigeante de réseau, un expert en cybersécurité. Chacun apporte son regard. Ce n’est ni trop technique, ni trop marketing. C’est vivant. Engagé.
Un moment me marque : une intervention sur l’IA générative pour rédiger des annonces, trier les contacts, prédire les signatures. Je me surprends à sourire. Il y a encore un an, ça m’aurait semblé gadget. Aujourd’hui, c’est presque devenu normal.
Je poursuis ma déambulation. Je tombe sur le stand d’un acteur majeur du marché — un portail que tu connais sûrement. Ici, ça parle audience, performance, taux de clics. Je pose deux-trois questions, ils me montrent des stats locales. Je réalise que mes biens ne sont pas assez optimisés. Encore une piste d’amélioration.
Puis, un peu plus loin, une discussion spontanée autour d’un café avec deux mandataires du sud-ouest. On parle terrain, marché, gestion du temps. Dix minutes d’échange, trois idées notées dans mon téléphone. Comme quoi, l’inspiration ne vient pas que des conférences.
Je décide d’assister à une autre conférence : “Prospecter en 2025 : quelles stratégies face à des vendeurs de plus en plus hésitants ?”. Animée par un coach bien connu et une mandataire ultra-performante. Là encore, on ne survole pas. On parle vrai. On parle objections vendeurs, discours d’exclusivité, valeur perçue. Je repars avec une phrase que je vais réutiliser dès la semaine prochaine. Rien que pour ça, le déplacement vaut le coup.
Je t’avoue un truc : au RENT, je ne viens pas vraiment pour “trouver des outils”. Ce que je viens chercher, c’est une énergie. Une dynamique. Un souffle.
En tant que mandataire, on est souvent seul. Même dans un réseau. On court, on gère, on doute parfois. Ici, je me reconnecte à une communauté. Je vois que d’autres avancent, testent, se plantent, réussissent. Je repars plus léger. Plus motivé.
Tu n’as pas besoin d’y passer deux jours entiers. Une demi-journée peut suffire pour bousculer ta vision, découvrir une solution qui change ton quotidien, ou repartir avec une nouvelle façon de prospecter.
Moi, en tout cas, j’y serai encore cette année. Comme un rendez-vous avec mon métier. Comme un rendez-vous avec moi-même.
On s’y croise ?